Le concept de conscience porte sur une triple signification, morale, métaphysique et psychologique.
Le sens moral est associé au mot conscience depuis l’Antiquité : la conscience est un principe intellectuel qui nous permet d’apprécier la différence entre le bien et le mal et garantit l’exercice du libre arbitre.
Le sens métaphysique renvoie à l’aperception par laquelle l’homme se connaît lui-même dans une vision intérieure.
Au XVIIème et XVIIIème siècles se dégage le sens psychologique, où l’esprit se définit par la conscience, instrument non équivoque de la connaissance du monde comme de soi, accessible par l’introspection.
S. Freud a montré que la conscience que le sujet prétend avoir de la causalité de ses conduites ne correspond pas à leurs déterminants réels dévoilés par l’analyse. Il a mis en évidence une dissociation entre conscience et activités psychiques inconscientes.
L’inaccessibilité des activités mentales inconsciente, par contraste avec les activités préconscientes, quand à elles accessibles, est fondée sur le conflit entre formations psychiques incompatibles (pulsions, instances), sur les propriétés spécifiques de leurs modes de fonctionnement (processus primaire) et sur des mécanismes de répression actifs (mécanismes de défense). Sous certaines conditions, que vise précisément à réaliser le traitement psychanalytiques, ces formations peuvent devenir accessibles à la conscience.