Selon le Petit Larousse de la Psychologie dirigé par Michel Guillemot et Bethsabée Blumel, l'adolescence représente le passage entre deux états : celui de l'enfance à celui de l'âge adulte.
C'est une période de grande fragilité où se rejouent différents stades déjà vécus dans la petite enfance, mais c'est aussi un mouvement de désidéalisation des parents qui plonge l'adolescent dans une perte de repères.
C'est une période de grande fragilité où se rejouent différents stades déjà vécus dans la petite enfance, mais c'est aussi un mouvement de désidéalisation des parents qui plonge l'adolescent dans une perte de repères.
Nous pouvons situer le début de l'adolescence, associé au démarrage de la maturation pubertaire, vers l'âge de 11-12 ans. Son achèvement se situe vers l'âge de 18 ans mais les limites sont floues entre la fin de l'adolescence et le statut de jeune adulte.
Au cours de la puberté, le corps de l'enfant se modifie dans sa morphologie, dans son fonctionnement et dans son apparence ; en peu de temps il devient un corps d'adulte, sexualisé.
L'adolescent doit s'adapter à ces changements. Il va devoir intégrer dans les images de soi ce corps en transformation, assumer son identité de genre, et s'avancer sur le chemin menant à la sexualité génitale adulte. Cette tâche n'est pas aisée et comporte des inquiétudes, des doutes et des angoisses.
L'adolescent doit s'adapter à ces changements. Il va devoir intégrer dans les images de soi ce corps en transformation, assumer son identité de genre, et s'avancer sur le chemin menant à la sexualité génitale adulte. Cette tâche n'est pas aisée et comporte des inquiétudes, des doutes et des angoisses.
La transition de l'état de dépendance infantile à l'état d'autonomie affective et sociale de l'adulte se négocie d'abord dans le milieu familial. C'est dans ce contexte que la psychanalyse situe la crise d'adolescence, déclenchée par le réveil des pulsions que provoque la maturation sexuelle. L'issue de la crise est marquée par l'abandon des anciennes identifications parentales (l'adolescent doit en faire son deuil), l'élaboration de nouveaux mécanismes de défenses (comme un surinvestissement intellectuel) et le renforcement des activités autonomes du moi qui mène à une diversification des relations avec autrui.
A l'adolescence, l'enfant doit abandonner le mode de rapport qu'il avait jusqu'ici avec ses parents, et en construire un autre dans lequel l’'autonomie et l'identité des partenaires seront pleinement reconnues. La conduite des parents doit se modifier en conséquence, aussi bien, du point de vue de l’'expression des affects que pour ce qui tient à leur rôle en tant qu'’agent de socialisation. Cette transition ne va pas sans conflits.
En même temps que ses relations avec la famille changent, l'adolescent s’ouvre à un monde beaucoup plus large dans lequel les camarades vont prendre une place très importante. Les groupes de camarades du même âge vont constituer dans cette période de puissant agents de socialisation.
Le remaniement de l'identité représente un enjeu majeur de cette période : l'adolescent doit assimiler et intégrer dans les représentations de soi l'ensemble des changements physiques, psychologiques et relationnels dont il fait l'objet. Il doit, de plus, s'insérer dans une perspective temporelle personnalisée : se reconnaître dans un passé qui est le sien et qui fonde la certitude de la continuité de soi, et en ayant conscience du caractère transitoire du présent, se rapporter à un avenir qu'il peut essayer de construire.